17 février – 16 juin 2013
En collaboration avec le Musée d’histoire de La Chaux-de-Fonds
Né à La Chaux-de-Fonds d’un père charpentier, Henri Courvoisier-Voisin est baptisé le 11 décembre 1757. A l’âge de treize ans, il passe une année à Mulhouse. De retour à La Chaux-de-Fonds, il entre chez Charles-Louis Leschot, un des meilleurs graveurs en horlogerie du lieu. Passionné par la peinture, Courvoisier-Voisin gagne Paris en 1778 et étudie à l’Académie des beaux-arts. Pour le grand prix de peinture, il travaille à un Enlèvement des Sabines. Mais les étrangers sont exclus du concours avant qu’il ait terminé. Il passe quatre ans à Paris, au prix de diverses privations. De retour dans son pays, il enseigne le dessin, réalise quelques portraits mais se consacre essentiellement à la gravure industrielle et artistique.
En 1793, en raison de ses idées politiques avancées, il doit s’exiler à Bienne, où il reste jusqu’à sa mort. A côté de ses travaux artistiques, il se livre à d’étonnantes recherches sur les moyens de parer les fléaux naturels. Il meurt le 12 mai 1830.
Henri Courvoisier-Voisin est surtout connu pour ses paysages d’une beauté paisible et équilibrée. En revanche, les anciens critiques, tel Boy de la Tour, sont volontiers sévères pour son œuvre historique auquel ils trouvent de nombreux défauts : dessin médiocre, composition défectueuse, lumière mal distribuée.
L’évolution de l’art rend peut-être le spectateur d’aujourd’hui plus à même d’apprécier Courvoisier-Voisin, ses touches de romantisme et son expressivité. Il admirera son souci du détail, son sens du mouvement et – techniquement parlant – sa magistrale maîtrise de l’aquatinte.