
Pour rendre cette décollection participative, la Fondation des Moulins souterrains a décidé de confier ses objets à des artistes, en charge de les transformer en une sculpture.
Cinq artistes venant des quatre coins du canton de Neuchâtel, habiles soudeurs, ferrailleurs et récupérateurs de vieux objets chargés d’histoire.
Et que nous vous présentons maintenant !
Danièle Carrel
Danièle Carrel fait tout d’abord un apprentissage de décoratrice-étalagiste, ce qui la mène notamment vers Baselworld où elle crée des stands et des displays. Elle fréquente ensuite l’Académie de Meuron à Neuchâtel où elle suit des cours d’aquarelle. Puis poursuit sa formation artistique en prenant des cours de fabrication de papier et des leçons de sculpture. Matériaux qui font partie intégrante de son travail actuel.
Depuis le milieu des années 1990, ses oeuvres sont présentées dans diverses galeries et institutions culturelles en Suisse et à l’étranger.
« Plasticienne, attentive et exploratrice, j’aime apprendre à connaître le possible des matières, ouvrir un dialogue avec elles, être à l’écoutre de ce qu’elles ont à me dire. J’ai besoin d’expérimenter, de les détourner pour trouver un chemin d’expression sur lequel je me découvre aussi. Fascinée depuis toujours par la lumière, aussi bien en peinture qu’en trois dimensions, ma démarche s’appuie sur les différentes perceptions qu’elle suggère. »
Ivan Freymond
Après un apprentissage de serrurier, Ivan Freymond se découvre une passion pour l’art qu’il va développer dès le début des années 1990. C’est à Thielle que le sculpteur donne vie à ses légions d’étranges fers, à son cheptel fantasque.
Il va puiser son matériau dans l’outillage agricole mis au rebut. Boulons, fourches, pelles piquées de rouille. Yvan soude, assemble et voici que des personnages se balancent sur leur tige.
Des têtes mouchetées d’humour tutoient les dieux de la poèsie, en un troupeau de vaches un peu fofolles…
Philippe Ioset
Né en 1960 à Saint-Ursanne, Philippe Ioset accomplit toute sa scolarité obligatoire à Saignelégier. Après une formation de mécanicien-électronicien, il roule sa bosse, change de métier, ouvre la galerie Bleu de Chine à Fleurier avec sa femme Adriana et se lance dans l’art de la soudure.
Philippe insuffle à ses sculptures une touche ludique et imaginative. Ses animaux singuliers, façonnés à partir d’objets récupérés, détournés de leur usage initial, évoquent le monde de l’enfance et des légendes. Chaque créature, du moustique malicieux à l’imposant oiseau spatule, fait naître des échos familiers liés à la nature et aux récits d’antan.
« Mécanicien-électronicien de profession, j’ai été tour à tour électricien-avions chez Swissair, globe-trotter en Amérique du Sud, éducateur pour toxicomanes, rescapé d’un cancer, galeriste, formateur d’adultes, sculpteur (fer de récupération). J’apprécie de donner une seconde vie aux déchets métalliques. Depuis 1989, je récupère et transforme les déchets ferreux destinés à la poubelle. Je chauffe, découpe, tord et soude cette matière première et la détourne afin de lui donner une deuxième vie. Ainsi transformés, des animaux réels ou imaginaires, des sculptures abstraites ou figuratives surgissent de mon imagination et de mes mains dans mon atelier de Fleurier, dans le Val-de-Travers. J’aime vivre au jour le jour et j’affirme que le plus beau des voyages est certainement le voyage intérieur. »
François Knellwolf
C’est en harpiste-métallurgiste que François Knellwolf évolue depuis sa tendre enfance dans le monde merveilleux des bricolages en tous genres ! Quelques années et un apprentissage d’électricien plus tard, c’est dans le domaine de l’automatisation et du dépannage industriel qu’il exerce ses talents.
Avec toujours en ligne de vie, le soleil et son énergie douce, une passion héritée de son père, déjà convaincu par le solaire et transmise à son fils. Trois générations de Knellwolf électriciens sont nées de celle-ci ! Et pour les projets farfelus, François les sème à tous vents : constuction d’un géant-toboggan, d’un ascenseur manuel pour une personne en situation d’handicap, boule monumentale au bas du Crêt-du-Locle…
Après un bon lustre d’une galerie d’art à domicile (le Tabl’Art), une quasi décennie de bistrotier (Le Lux), presque cinquante ans de petites et grandes aventures diverses et variées, il est toujours animé par l’amour de sa ville.
Artiste qui se joue de la matière, aussi résistante soit elle, il réside et travaille au Locle, où il a son atelier.
Lucas Schlaepfer
Après un bref passage à l’Ecole des arts appliqués de La Chaux-de-Fonds, ville où il a grandi, ce natif du Tessin, commence en 1990 ses études en architecture du paysage, dans un bureau d’étude du canton de Saint-Gall, puis à l’Ecole d’ingénieur de Genève. Parallèlement à ses études, il crée sa première scénographie pour le théâtre en 1993 et enchaîne les productions dans l’arc jurassien.
A la fin de ses études, il reprend, pendant 8 ans, le festival de La Plage des Six Pompes. Il crée, avec des amis : Les Batteurs de Pavés, compagnie d’art de rue ; 2300 Plan 9, Les Etranges Nuits du Cinéma ; Bon pied bon art, portes ouvertes d’ateliers d’artistes et artisans.
Concepteur de marionnettes géantes et de sculptures mécaniques, Lucas, seul ou avec des artistes de tous horizons, enchaîne les performances, comme la Machine à soulever la jupe de Marilyn Monroe (2009) et La Boîte à Musique pour Hamster humain (2012). Il participe à plusieurs éditions de La Plage des Six Pompes avec des installations mécaniques, comme celle du Roi-Serpent, marionnette de 20 mètres de long. En 2022, une nouvelle marionnette sort de son atelier, un cricket géant, personnage principal du spectacle Le Mangeur de Monde.